Note de voyage Firenze

NOTE DE VOYAGE N° 6

FIRENZE

13, 14, 15 décembre 2010.

-           Départ nocturne de Pigna à 5 h 30 du matin. Je choisis de passer par l’Agriate, le froid est tel que j’imagine que la vallée du Golo est verglacée.

-           En effet arrivé à Bastia, j’entends au guichet de la Corsica Ferries un chauffeur de poids lourds raconter qu’il a eu « la peur de sa vie quand son semi est parti en glissade ».

-           Traversée par temps calme. A bord, je retrouve deux sculpteurs qui partent pour Carrara, Pierre Pardon et la « générale » Vignon. Nous parlons métier, et ils ont la gentillesse de me conduire à la stazione en voiture.

-           Arrivée à Firenze, je passe à l’hôtel, tout près de la gare, dans une rue agréable du centre, et rejoins immédiatement la conférence, qui commence, sur les mezzadri, les métayers. L’année leur était consacrée, et de ce que j’ai pu en juger les communications étaient de valeur. En particulier celle consacrée à l’Instituto Ernesto de Martino.

-           Délicieux buffet préparée par l’Associazione SLOW FOOD, au théâtre de l’Affratellamento, et spectacle dédié à la mémoire de Caterina Bueno. C’est une chanteuse qui a fait un important travail de collectage en Toscane, et de transmission. Bon enfant et sympathique, le concert est entrecoupé d’interventions en forme de témoignage, de chronique, de Pietro Clemente. Très belle idée, sans doute à reprendre pour l’ « evento finale ».

-           Le lendemain matin, alors que toute l’Italie attend de savoir si dans la journée le Cavalière Berlusconi aura ou n’aura pas la majorité, je marche dans une ville glacée de Santa Maria Novella, bellissime façade romane, au duomo splendide, retourne admirer le Persée de Cellini dans sa loggia de la Piazza della Signoria, donne un coup d’œil distrait à la copie du David de Michelangelo, passe par la Piazza del Annunziata pour compatir aux Innocenti, et arrive, Piazza Bruneleschi, à la Faculté des Lettres. Elle est en partie occupée par les étudiants qui protestent contre la rigueur berlusconienne.

Dans une auguste salle de cet ancien couvent, sous le regard sévère de l’immense portrait d’un notable académique, les travaux se poursuivent. Puis l’après midi est consacré à une relation de Valentina Zingari à propos de la politique patrimoniale de l’UNESCO et d’une très intéressante présentation de la Rote Italiana di Cultura Popolare. Au nom du Centre Culturel Voce, je souligne l’ambiguïté des modalités de présentation des dossiers UNESCO.

Cena toscana deliziosa (!) nuit courte, et départ à 7 h avec Antonio Fanelli pour Scansano, où nous rejoignent Lucca Mancini, Cristina Mazzolai et Valentina.

Visite du très joli théâtre, réunion avec le Maire, parcours de la ville et du Musée sous sa guide énergique et sympathique. Puis il nous laisse son bureau, où nous travaillons jusqu’à tard au projet d’Evento finale.

Puis la route pour Livorno avec Antonio, hôtel près du port, départ le lendemain matin sur le quai glacial et encore nocturne.

Toni CASALONGA.

Le 16 décembre 2010.