Note de voyage Ribolla
Note de voyage N°4
Bref compte rendu de
La rencontre de
Ribolla
9-11 avril 2010
C’est sur le port de Bastia que nous nous retrouvons Juana, Toni, Damien et moi-même le vendredi 9 avril 2010. Les voyages sont faits de rencontres nous dit-on et c’en est une bien connue que nous faisons lorsque nous croisons le metteur en scène et ami Orlando Furioso sur le port de Bastia. Nous décidons d’un commun accord de l’emmener avec nous. Direction Ribolla, destination alors inconnue pour certains d’entre nous mais qui laisse déjà présager des charmes de la Toscane.
Nous arrivons aux alentours de 20h00 à Ribolla où nous sommes accueillis au restaurant le « Chalet ». Notre séjour à Ribolla commencera donc par un bon repas puis se poursuivra par du théâtre dans l’ancien cinéma Mori qui sera notre point de rencontre durant ces trois jours à Ribolla. Il est un peu plus de 21h et « Li sposi di San Bisognino » se fait déjà entendre. Le bain dans lequel nous nous plongeons est alors celui d’une langue très caractéristique, d’un italien emprunt d’une histoire, celle de sa région. Certaines répliques nous échappent mais le spectacle est prenant.
Samedi 10 avril. Deux réunions sont programmées dans la matinée : l’une est consacrée au comité de pilotage et l’autre au comité scientifique.
Pour le comité scientifique, la discussion s’engage sur les points les plus techniques de l’analyse des différents documents qui amènent toscans, sardes et nous-mêmes à nous réunir. Je retiendrai la réponse de Toni, lorsqu’on nous a demandé ce que l’on attendait de ce projet et du site internet qui y est attaché. Il s’agirait pour la Corse d’avoir une visibilité qu’elle n’a peut-être pas toujours l’occasion d’avoir au niveau européen, qu’un certain pan de sa culture puisse être diffusé plus largement grâce à ce projet.
Juana : Le Comite de Pilotage s’est réuni vers 10h30. Mon interlocuteur principal est M. Antonio Arru du STC, car il était le seul à parler français couramment.
Le Comité à tout d’abord décidé de la date de la prochaine DUR : fin mai 2010.
Puis les représentants de chacun des partenaires ont exposé leurs requêtes. M.Arru formulait de brèves synthèses de temps à autre afin que je ne perde pas le fil des discussions.
Je suis sortie de la réunion plutôt satisfaite car, n’ayant jamais appris l’italien, j’avais bien saisi le sens des propos tenus et j’avais réussi à dialoguer sur mes propres interrogations.
Ce premier Comité de Pilotage fut donc une expérience concluante à mon sens.
L’après-midi est consacrée au visionnage de documentaires sur la poésie improvisée. De l’image et de la poésie pour notre plus grand plaisir. Certains de ces documentaires nous interpellent pour leur sujet et le soin avec lequel ils ont été réalisés. Celui sur le « canto scaltro » et celui sur les aspects sociaux et politiques de l’ottava rima à travers les paroles des poètes sont de précieuses sources de renseignements. La rencontre se poursuit avec un canto a chitarra de Sardaigne et des groupes de Ribolla, confrontant ces deux régions dans une soirée animée ! Les poètes corses (Ghjuvan’Petru Ristori, Tintin Navarri et Petru Santucci) viennent d’arriver et c’est au chalet qu’ils adressent leurs premières joutes verbales à de jeunes femmes attentives à leur discours.
Dimanche 11 avril. Dernière journée d’un séjour riche en apprentissages. Après une matinée consacrée a un séminaire sur « il canto, lo scambio, il dono », nous terminons cette rencontre avec une après-midi consacrée aux XVIIIe rencontres de poésie improvisée entre les poètes toscans, du Latium et les poètes corses. L’après-midi est riche en émotions, les sujets tirés au sort pour les différentes « équipes » sont souvent drôles, parfois graves. Ce sont les plus jeunes qui commencent sur un style très libre. Nous regretterons sans doute la très courte intervention des poètes corses que nous aurions aimé entendre avec les autres poètes. C’est une confrontation qui nous a, je l’avoue, un peu manqué.
C’est avec un verre à la main et de délicieux mets préparés par les soins des femmes de la région que nous avons terminé notre séjour.
Nous voudrions souligner la satisfaction que nous avons eu à participer à cette rencontre qui fut avant tout une belle expérience humaine de partage et un apprentissage précieux pour la suite de nos travaux. A nous désormais d’approfondir et d’enrichir notre vocabulaire dans cette belle langue qu’est l’italien !
Juana Macari et Sarah Mallet,
Le 20/04/2010.
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